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LA RIVIERE M’A CONFIE

 

 

 

Les pleurs du ciel m’ont donné la vie

Dans les veines du sol, je me suis enfouie

Me frayant des chemins obscurs

En quête de lumière et d’azur

 

J’entends encore la colère de l’orage

Lacérant les cieux dans son élan de rage

Le vacarme des  pluies en mon corps s’échouer

Le chant de vent emportant les nuées.

 

Reposant est l’orage qui fuit

Le brouillard qui s’estompe, la roche qui luit

Je respire l’odeur humide de la forêt

Ecoute le silence, lentement , s’écouler.

 

Couler, couler, tel est mon destin

Jours semblables, mêmes lendemain

Des branches sous mes caresses frémissent

Et les fleurs que je nourris me chérissent

 

Frivoles compagnons de mon  voyage

Fleurs, roches, pierres, insectes et paysages

Croisent ma course l’espace d’un instant

Et écoutent mon chant monotone, hors du temps.

 

J’aime l’ambiance de ces petits matins

Où brebis, chamois et bouquetins

Près de mon corps viennent s’abreuver

Et dans mes haltes sereines se mirer.

 

La mer sera mon ultime demeure

Et comme en ce monde rien ne meurt

Ma vapeur salée sous le soleil de feu

S’échappera pour regagner les cieux.

Cris (protégé par Copyright)

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