
BROUILLARD
Errances. Hasard des regards.
Timides éclats des phares.
L’œil en éveil, se perd, erre,
Dans le néant, imagine, espère.
Faibles lueurs, faux espoirs.
L’œil, s’enfonce, veut voir.
Les gris, l’opaque s’imposent
Chacun scrute, suppose.
Le sol se dérobe, fuit, luit,
Prudents, les pas se méfient
Des odeurs mouillées s’évaporent
L’espace est absorbé, fausse mort.
Les sons se croisent, s’étouffent,
Le vent a déposé son souffle.
Le monde a perdu ses couleurs
Le temps a déposé ses heures.
L’air s’est figé, fatigué.
Déposant des perles de rosée.
Les corps frémissent, frissonnent,
Oublient l’été, s’infiltrent d’automne.
Une plainte, au loin, crève le silence.
Aboiement d’un chien, occulte présence.
Un souffle chaud dans mon cou s’est posé.
Ta main
Ma main,
Les flammes dansent dans l’âtre embrasé.
CRIS